Page 4 The Islamic Bulletin Issue 6 Il ne s’agit pas simplement d’une contribution volontaire à quelqu’un ou à une cause, ni d’une taxe gouvernementale dont une personne astucieuse et intelligente peut s’en tirer. Il s’agit plutôt d’un devoir imposé par Dieu et entrepris par les musulmans dans l’intérêt de la société dans son ensemble. Le mot coranique Zakah comprend non seulement la charité, l’aumône, la dîme, la gentillesse, l’impôt, les contributions volontaires, etc., mais il se combine également avec tous ces motifs divins et spirituels ainsi que moraux. C’est pourquoi il ne peut y avoir d’équivalent au mot Zakah en raison de l’originalité suprême du Coran, le Livre Divin de Dieu. Le sens littéral et simple de Zakah est la pureté. Le sens technique du mot désigne la somme annuelle en nature ou en monnaie qu’un musulman disposant de moyens doit répartir entre les ayants droit. Mais la signification religieuse et spirituelle de la Zakat est beaucoup plus profonde et plus vivante. Voici une explication des effets considérables de la Zakah. 1. La Zakah épure les biens du peuple avec des moyens et les débarrasse des parts qui ne lui appartiennent plus, les parts qui doivent être réparties entre les ayants droit. Lorsque la Zakah est payable, un certain pourcentage de la richesse doit être distribué immédiatement de la bonne manière, car le propriétaire n’a plus la possession morale ou légale de ce pourcentage. S’il ne le fait pas, il conserve manifestement quelque chose qui ne lui appartient pas. C’est de la corruption et de l’usurpation pure et simple à tous points de vue, moral et spirituel, légal et commercial. Cela signifie que le pourcentage illégalement retenu rend l’ensemble impur et en danger. Mais, d’autre part, si les dividendes des pauvres sont assortis et répartis entre les bénéficiaires dus, les portions restantes du lot seront pures et décentes. Le capital pur et les possessions décentes sont les premières conditions de la propriété permanente et des transactions honnêtes. 2. La Zakat ne purifie pas seulement la propriété du contributeur mais purifie également son cœur de l’égoïsme et de l’avidité pour la richesse. En retour, il purifie le cœur du destinataire de l’envie et de la jalousie de la haine et du malaise ; et cela nourrit dans son cœur, au contraire, la bonne volonté et des souhaits chaleureux pour le contributeur. En conséquence, la société dans son ensemble se purifiera et se libérera de la lutte des classes et de la suspicion, de la rancune et de la méfiance, de la corruption et de la désintégration, et de tous ces maux. 3. La Zakat atténue au minimum les souffrances des membres nécessiteux et pauvres de la société. C’est une consolation des plus réconfortantes pour les moins fortunés, mais c’est un appel pressant à chacun de se retrousser les manches et d’améliorer son sort. Pour le nécessiteux, cela signifie qu’il s’agit par nature d’une mesure d’urgence et qu’il ne doit pas en dépendre complètement, mais doit faire quelque chose pour lui-même ainsi que pour les autres. Pour un contributeur, c’est une invitation à gagner plus pour qu’il puisse en profiter davantage. A toutes les parties concernées, c’est, directement aussi ; comme indirectement, un trésor ouvert pour l’investissement spirituel qui compense abondamment. 4. La Zakat est une forme saine de sécurité intérieure contre la cupidité égoïste et les dissensions sociales, contre l’intrusion et la pénétration des idéologies subversives. C’est un instrument efficace pour cultiver l’esprit de responsabilité sociale de la part du contributeur, et le sentiment de sécurité et d’appartenance de la part du bénéficiaire. 5. La Zakah est une manifestation vivante de l’esprit spirituel et humanitaire des interactions réactives entre l’individu et la société. C’est une bonne illustration du fait que, bien que l’Islam n’entrave pas l’entreprise privée ou ne condamne pas les possessions privées, il ne tolère pas le capitalisme égoïste et cupide. C’est une expression de la philosophie générale de l’Islamqui adopte un cours modéré et moyen mais positif et efficace entre le Citoyen et l’État, entre le Capitalisme et le Socialisme, entre le Matérialisme et la Spiritualité. Le taux de la Zakat Tout musulman, homme ou femme, qui, à la fin de l’année, est en possession d’environ quinze dollars ou plus, en espèces ou en articles de commerce, doit donner la Zakah au taux minimum de deux et demi pour cent. Dans le cas d’avoir le montant en espèces, la question est facile. Mais lorsqu’une personne possède des richesses en actions commerciales ou en articles de commerce, elle doit évaluer sa richesse à la fin de chaque année en fonction du pourcentage de la valeur totale de la richesse. Si son investissement est dans des biens immobiliers tels que des immeubles à revenus et des industries, le taux de Zakah doit correspondre au total net du revenu, et non à la valeur totale de l’ensemble de la propriété. Mais s’il construit des bâtiments et des maisons pour le commerce ou la vente, le taux de Zakah devrait correspondre à la valeur totale de la propriété entière. De plus, si quelqu’un est créancier et que la personne endettée est fiable, il faut payer la Zakah pour le montant qu’il a prêté car cela reste une partie de sa richesse garantie. Dans tous les cas il ne faut pas oublier que l’on paye son solde net. Ses dépenses personnelles, ses allocations familiales, ses dépenses nécessaires, ses crédits dus - tous sont payés en premier, et la Zakah est pour le solde net. Il convient également de rappeler que le taux de 2,5 % n’est qu’un minimum. En cas d’urgence ou de besoin, il n’y a pas de limite de taux ; plus on donne, mieux c’est pour tous. La distribution de la Zakat sert tous les objectifs pour lesquels de nombreuses campagnes de financement sont lancées. Le fonds Zakah se substitue à tous les autres fonds. Il est rapporté de manière authentique qu’il y a eu des moments dans l’histoire de l’administration islamique où tous les peuples du vaste empire islamique avaient assez pour satisfaire leurs besoins, et les dirigeants devaient déposer la collection de Zakah au Trésor public. Cela montre que lorsque la loi Zakah est promulguée correctement, elle minimise les besoins des citoyens et enrichit le Trésor public à un point tel qu’il peut n’y avoir ni nécessiteux ni pauvre et que d’énormes quantités de surplus sont disponibles. La puissance infaillible de cette mesure efficace de l’intérêt public vient du fait qu’il s’agit d’une injonction divine, une ordonnance de Dieu lui-même. Ce n’est pas une affaire personnelle ou une contribution volontaire; c’est plutôt une obligation dont on sera directement responsable devant Dieu. Parce que la Zakat est la législation de Dieu lui-même à appliquer dans l’intérêt commun, aucun musulman n’est autorisé à la négliger. Lorsqu’elle n’est pas observée correctement, les autorités légitimes de l’État doivent intervenir au nom du public pour établir l’institution et veiller à son application. Les récipiendaires dus de la Zakat Le Saint Coran classe les destinataires de la Zakah comme suit : Les pauvres musulmans, pour soulager leur détresse. Les musulmans nécessiteux, pour leur fournir les moyens de gagner leur vie. Les nouveaux convertis musulmans, pour leur permettre de s’installer et de subvenir à leurs besoins inhabituels. Les prisonniers de guerre musulmans, pour les libérer moyennant le paiement d’une rançon. Le musulman endetté, pour le libérer de son passif encouru par les nécessités impérieuses. Les employés musulmans nommés par un gouverneur musulman pour la collecte de la Zakah pour payer leur salaire. Lemusulman au service de la cause deDieu par la recherche ou l’étude ou la propagation de l’Islam. Cette part sert à couvrir leurs dépenses et à les aider à poursuivre leur service. Les voyageurs musulmans qui sont bloqués dans un pays étranger et qui ont besoin d’aide. Le bénéficiaire dû de la Zakat est celui qui n’a rien pour subvenir à ses besoins ou qui a peu (moins de 15,00 $) à la fin de l’année. Si quelqu’un a environ 15,00 $ ou plus, il doit être un contributeur et non un bénéficiaire de la Zakah. Si un bénéficiaire reçoit sa part et trouve que c’est suffisant pour ses besoins immédiats avec un solde d’environ 15,00 $, il ne devrait plus en accepter. Il doit retourner tout ce qu’il peut recevoir à d’autres bénéficiaires éligibles. La zakat peut être distribuée directement aux individus d’une ou plusieurs desdites classes, ou aux organisations d’aide sociale qui s’occupent d’eux. Il peut également être distribué sous forme de bourses à des étudiants et chercheurs musulmans brillants et prometteurs, ou sous forme de subventions à des organisations d’aide sociale et à des institutions de service public qui parrainent de telles causes. Un pauvre musulman handicapé ou invalide est préférable à celui qui est capable et capable de gagner quelques revenus. Les contributeurs doivent utiliser son meilleur jugement pour trouver les bénéficiaires les plus méritants. Les impôts que nous payons aux gouvernements aujourd’hui ne se substituent pas à ce devoir religieux ; elle doit être affectée comme une obligation spéciale et payée séparément, en dehors des taxes gouvernementales. Cependant, les musulmans d’Amérique du Nord peuvent profiter des lois fiscales qui autorisent certaines déductions pour des œuvres caritatives. Ils doivent payer leur Zakah aux bénéficiaires méritants, puis réclamer les sommes versées en tant que déductions légales appropriées. Le contributeur ne doit pas rechercher la fierté ou la renommée en accomplissant son devoir. Il doit le rendre aussi secret que possible afin de ne pas être victime d’hypocrisie ou de passion pour la vanité qui annule toutes les bonnes actions. Cependant, si la divulgation de son nom ou l’annonce de sa contribution est susceptible d’encourager les autres et de les stimuler, il n’y a pas de mal à le faire. La Zakah est également obligatoire sur le bétail et les produits agricoles. Les parts payables à cet égard varient d’un cas à l’autre et nécessitent une discussion détaillée. Ainsi, le lecteur peut être conseillé de consulter les sources élaborées de la loi et de la religion.
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